L'actualité politique ivoirienne prend un tournant inattendu à quelques mois des élections présidentielles de 2025. Une requête, déposée par l’ingénieur informaticien Kouadio Kouamé, soulève un débat juridique majeur sur l’éligibilité des candidats, en particulier le président Alassane Ouattara et Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA. Cette action citoyenne pourrait influencer la trajectoire des prochains scrutins.
Kouadio Kouamé, actuellement résident au Canada, a officiellement saisi la Commission électorale indépendante (CEI) pour demander le retrait d'Alassane Ouattara de la liste électorale provisoire. L’ingénieur se base sur un extrait du Journal officiel de 2005, soulignant la mesure exceptionnelle qui avait permis à Ouattara de se présenter aux élections présidentielles de cette année-là. Selon lui, cette exception ne confère pas la qualité de citoyen électeur et candidat éligible, en raison de la nature temporaire de la régularisation de sa situation administrative. L’affaire ravive ainsi un débat sur la nationalité et l’éligibilité des candidats à la magistrature suprême.
La requête, adressée par l’étude de Me Koho Fulgence, commissaire de justice, soulève également la question de la double nationalité de Tidjane Thiam, un autre prétendant à la présidence en 2025. Plusieurs électeurs ont également réclamé la radiation de son nom de la liste électorale, estimant que son inscription n’était pas conforme à la législation ivoirienne sur la nationalité. Bien que la CEI n'ait pas encore statué sur la recevabilité de ces requêtes, ces actions pourraient ouvrir un nouveau front juridique dans la bataille électorale de 2025.
Les mois à venir risquent d’être décisifs, car ces actions judiciaires ont le potentiel de perturber les plans des deux principaux candidats, à savoir Alassane Ouattara pour le RHDP et Tidjane Thiam pour le PDCI-RDA. Le contexte politique déjà tendu promet des débats juridiques intenses autour de l’éligibilité et de la régularité des candidatures.