La situation a été rapidement maîtrisée, mais elle révèle les tensions croissantes dans les établissements pénitentiaires ivoiriens, où la surpopulation et les trafics compliquent le maintien de l’ordre. L’incident intervient une semaine après des troubles similaires à la prison de Bouaké.
Lutte antidrogue et tensions à la MACA
Le directeur de l'administration pénitentiaire, Célestin Doheuly Kamin, a confirmé dans un communiqué l'engagement de ses services à enrayer la circulation de drogues dans les établissements pénitentiaires du pays. "Diverses quantités de drogue ont été saisies", notamment à Bouaké et récemment à la MACA, a-t-il précisé.
Pour renforcer cette lutte, une nouvelle mesure réglementant l’accès aux espaces communs a été appliquée à la MACA. Elle concerne la cour centrale, identifiée comme un point stratégique de trafic. C’est cette décision qui a suscité la colère des détenus, déclenchant des actes de vandalisme et l’émeute.
Conséquences de l’émeute et état des lieux carcéral
Les affrontements ont conduit à la démolition de certaines installations, notamment les grilles de séparation entre les quartiers de la prison. L’administration a dénombré douze blessés parmi les détenus, tous pris en charge par les services de santé sur place.
La Côte d’Ivoire fait face à une grave surpopulation carcérale. Selon Prison Insider, le pays compte près de 27.000 détenus pour un taux d’occupation de 297%, avec certains établissements dépassant les 600%. Cette surpopulation rend plus complexe toute réforme sécuritaire et accroît les tensions internes.